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heu... sans pied dans la porte (sic... :| ), merci Petrus, pour cette piqûre de rappel "Hacking social"...
... toutes nos actes d’existence ne seraient-ils pas des pieds dans la porte...? mais à des fins de survie... :$
cordialement... (sans pied dans la porte aussi...!) :s

Excellent !

Petrus a écrit :J'ai une super masse pour tacler les pieds dans la porte :d

...Trivial, mais efficace, i suppose...!

J'ai la flemme de checker les sources moi-même, mais tel que c'est présenté dans la vidéo, il y'a "tromperie" ! :D

Dans la vidéo, on nous présente par exemple la situation du "peanneau géant" :
Cas 1) Je leur fait directement la demande du grand panneau, seuls 16% répondent oui.
Cas 2) Je leur pose d'abord une petite demande, puis la grosse demande, et là on passe à 76% qui répondent oui.

Sauf qu'en fait, la petite demande, outre de "mettre le pied dans la porte" (et donc faciliter l'acceptation suivante) sert aussi de filtre !
En effet, imaginons qu'on ait une base de 100 personnes. Dans le cas 1, on fait directement la grosse demande, et on a 16% de réponses positives, soit 16 personnes qui acceptent.
Dans le cas 2, on nous dit qu'on a 76% de personnes qui acceptent quand on retourne les voir car elles se sont créées elles-même une image d'écologiste.
Mais combien de personnes ont accepté de coller un auto collant sur leur voiture ?! Par exemple, si une seule personnes sur 5 accepte, on a 76% * 20% * 100 = seulement 15 personnes au final qui acceptent de mettre un panneau géant !!

Voilà, mon propos n'est pas de dire que "le pied dans la porte" n'a aucun effet, mais que je pense (sans avoir vérifié les sources) qu'il a un effet moins notable que ne le laisse supposer la vidéo, et en tout cas la vidéo ne fournit pas une information clef, que le résultat final soit juste ou non...

Zeraw

Il n'y a pas escroquerie. Le but de l'expérience n'est pas, in fine de savoir combien de personnes vont accepter de mettre un panneau dans leur jardin mais de savoir si la préparation de cette requête par des requêtes apparemment sans engagement avait un impact sur le taux d'acceptation de la requête principale.

Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il est 4,5 fois plus facile de convaincre un individu de faire quelque chose si l'on a préparé sa requête la plus engageante par des requêtes apparemment sans engagement. Ce qu'il faut également comprendre, c'est que ce résultat le plus important est obtenu lorsque les requêtes préparatoires et la requête finale concernent le même objet et qu'il y a donc cohérence.

Tu trouveras plus de renseignement dans cet excellent livre de Nicolas Guégen que j'avais étudié en 2ème année d'AES. C'était très intéressant.

Le moins que l'on puisse dire c'est que cette pratique s'est généralisée depuis "quelques temps".

Hélas.

Montesquieu a écrit :Il n'y a pas escroquerie. [...] Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il est 4,5 fois plus facile de convaincre un individu de faire quelque chose si l'on a préparé sa requête la plus engageante par des requêtes apparemment sans engagement.

C'est bien là le point que je soulève : en ne fournissant pas le pourcentage de gens qui ont répondu positivement à la première requête, on ne peut pas savoir si le résultat final est réellement 4.5 fois plus élevé.

Parce que je serais personnellement étonné que 100% des personnes interrogées aient accepté de mettre un autocollant sur leur voiture.
Supposons que 25% aient accepté, 76% de 25% représente donc 17%. Et la technique du pied dans la porte n'est donc que 1.06 fois plus efficace...
Si 20% seulement ont accepté, alors le résultat final est en dessous du résultat sans appliquer la technique : on pourrait tirer la conclusion que les gens se lassent de rendre des services similaires.

C'est cette imprécision qui peut même dans le cas le plus extrême causer un contre sens qui me faire dire qu'il y'a (et j'avais mis des guillemets) "tromperie".

Tu auras les réposes à tes questions en lisant la publication de Freedman et Frasier de 1996 (à partir de la page 199, c'est en Anglais).

Je suis une formation en ce moment qui comporte un volet sur l'engagement.
"Le pied dans la porte" fonctionne aux côtés de "La porte au nez", "l'amorçage", etc...

Si certaines de ces techniques sont utilisées pour nous soumettre aux lois du commerce et du marché, il faut savoir qu'elles figurent aussi en bonne place dans la boite à outils des manipulations vertueuses permettant, entre autres choses, de faire avancer, faire bouger des individus qui ne sont pas ou plus en capacité de s'engager dans des démarches d'amélioration de leur situation (professionnelle, sociale, etc...).

Au même titre qu'un ostéopathe manipule le corps de son patient pour lui faire retrouver de la mobilité, de la motricité, un état général amélioré, la manipulation dont relève l'usage de ses outils peut être tout aussi vertueuse, déontologique, et répondre à des principes éthiques rigoureux. Grosse différence alors dans la démarche : arriver à une "soumission librement consentie" !

Cela n’empêchant en rien d'en connaître le côté obscure pour pouvoir (tenter d') y échapper ! Et on a beau savoir, on est jamais totalement à l'abri...