petit poissson rouge a écrit :[...]est-ce que ça les a intéressés ou pas ???
Et je me pose la question de me dire est-ce que je continus ou pas ???
Je veux croire qu'il existe toujours quelque part des yeux pour voir et une oreille pour entendre, même dans ce microcosme atypique. Une telle interrogation peut naître chez celui qui donne à la Croix-Rouge, chez le bénévole d'une association caritative et même chez le contribuable

qui peut se demander : à quoi ça sert ? Le partage assumé est de cet ordre, sans assurance et sans immédiat
retour sur investissement. Avec la conviction qu'une contribution est la part du colibri qu'on assume et qui, au bout du compte, révèle ce que l'on est.
Le lecteur lui, est censé être le baromètre mesurant la viabilité d'un message. Oui, certains ne lisent pas mais font leurs affaires, d'autres sont indifférents, peu concernés ou pressés. D'autres encore ne s'imaginent pas en fringants héros et seraient enclins à écouter, en attendant une occasion plus propice. Mais la majorité silencieuse est peut-être ailleurs.
Le silence pourrait ressembler à un scrutin sans illusion qu'on dépouille, et qui finit par parler. Aller à l'essentiel pour ne dire que ce qu'on veut publiquement dire, ou laisser un bulletin blanc (les consultations) pour laisser imaginer ce qu'on aurait bien pu dire. On pourrait aller plus loin en tentant de sonder les personnalités, individuellement en en groupe : timidité ou réserve, crainte de s'exposer ou de nuire à autrui, l'incident qui pourrait fissurer l'édifice. Mais il y a surtout la connaissance de soi-même, puis celle des autres.
Je connais cette envie de répondre à la volée quand l'étincelle jaillit, où on se réjouit de pouvoir apporter un peu d'animation. Pourtant souvent on ne veut rien dire, parfois par confort, parfois par prudence comme
ici : le tour du monde envisagé aurait pu être un peu singulier pour les gastronomes présents. Je fais silence pour la plus grande part des présentations, pas par indifférence, bien au contraire. Mais parce que je ne ferai pas un petit effort pour la personne qui n'en fait aucun. Je me tais plutôt que de dire "Merci pour le partage". La décervelée cyber-Laura aurait fait bien mieux avec son clic virtuel. Je peux devenir un autiste muet, inapte à trouver la vertu d'une formule d'un automate humain, ou d'un consensus trop généralisé dont n'aurait pas trouvé de faille. Comment mieux se préserver du ventre mou de la banalité, du manque d'imagination et de la bien-pensance ? Par le silence, si une opinion contraire n'éclaire rien et se heurte à un mur d'incompréhension.
Serait-il possible de résumer ainsi ? Le silence qui pose question pourrait aussi être l'indice d'un petit virage. Le site se démarque de la mode devenue une logorrhée universelle, détestable, corruptrice et égoïste. Il a un peu mûri et l'agitation insensée qu'on voit ailleurs se produit plus rarement. Car si la communauté est réservée, elle est aussi plus consciente. Nous ne sommes plus dans la petite mort encore présente il y a moins de neuf mois. Pourquoi ? Les plateaux de la balance commencent à se stabiliser, comme les personnes qui commencent à trouver quelques marques. Il faudra du temps pour ouvrir plus largement les portes, rétablir confiance et espoir, pour enfin retrouver une dynamique.
Même s'il a l'âge canonique que l'on sait, un site n'existe pas par la seule volonté de son créateur. Il ne serait qu'une enveloppe vide, sans épaisseur, sans âme et qui ne chercherait qu'à durer. C'est un assemblage de petites parts d'humanité individuelles, huilées avec la sueur collective. Le site est l'œuvre de la communauté et vit au rythme de son souffle. Un petit poisson rouge, embarqué dans le navire et transpirant dans son sauna bocal, fait mieux tourner la machine à vapeur qu'une baleine indolente à remorquer...
Un message est comme une bouteille jetée à la mer. Personne ne sait sur quel rivage elle viendra s'échouer et combien elle fera battre de cœurs.
Azamat a écrit :éloignés de toute forme de vulgarité..., putain de bordel de merde
XPTDR !
Les
petits malins de
tant de forums qui lorgnent par la fenêtre se convertiront peut-être à l'oxymore pour faire passer leurs messages subliminaux. Ce serait rigolo, si leur cervelle n'était pas celui du petit ver d'Australie qui voulait se faire plus gros que son bœuf.
N'est pas
mon 'ti Python qui veut
