[INFO] Google a-t-il déjà gagné la guerre de l’IA, et devons-nous nous en inquiéter ?

Parler de tout et de rien !
Répondre
Avatar du membre
Auteur du sujet
Starman
Habitué
Habitué
Messages : 234
Enregistré le : il y a 8 mois

[INFO] Google a-t-il déjà gagné la guerre de l’IA, et devons-nous nous en inquiéter ?

Message par Starman »

Avec Gemini 3, Google mise sur la puissance de son écosystème mondial pour imposer son modèle au cœur de tous ses services. Une stratégie qui pourrait redéfinir la manière dont des milliards de personnes accèdent à l’information, au risque de laisser à une seule entreprise un contrôle quasi absolu sur l’information.

(...)
Le moteur de recherche comme cheval de Troie pour l’IA

Bref, Google est désormais partout et n'a pas besoin d'inciter les utilisateurs à accéder à Gemini. En l'intégrant dans tous ses produits, c'est l'IA qui vient à la rencontre du public. Pour preuve, la firme a annoncé 650 millions d'utilisateurs mensuels pour l'application Gemini (Web et mobile), contre 800 millions pour ChatGPT, mais deux milliards pour les AI Overviews.

Si les AI Overviews sont encore mal connus en France, c'est parce que c'est un des derniers pays au monde à en être épargné. Le service est disponible dans plus de 200 pays et 40 langues. Lorsque vous effectuez une recherche avec Google, un petit encadré s'affiche avec une réponse générée par Gemini, résumant les résultats. Et si la réponse ne satisfait pas, le moteur de recherche propose le « Mode IA », qui fournit une expérience de chatbot sans quitter la recherche. Dans cette configuration, il n'est même plus nécessaire de consulter les résultats et de visiter les pages listées.

Les risques d'un filtre unique : biais, hallucinations et contrôle de la « vérité »

Cela signifie que Gemini est en train de devenir une véritable interface cognitive du Web. De plus en plus d'informations auxquelles nous accédons vont filtrer à travers l'IA. Si les grands modèles de langage (LLM) qui sous-tendent les chatbots étaient fiables, ce serait déjà inquiétant. Mais ce n'est pas le cas.

Les IA génératives comme Gemini ont tendance à halluciner et à inventer des faits. De plus, elles peuvent intégrer des biais qui existent dans les données d'entraînement, et leurs développeurs peuvent aussi les influencer. Nous avons déjà vu à quel point Elon Musk tente de modifier Grok, certes avec un succès mitigé, afin d'imposer ses opinions politiques. Si Google obtient le monopole, la firme pourra contrôler l'information vue par des milliards de personnes et même aller jusqu'à imposer sa propre version de la réalité...

Les concurrents en mauvaise posture face à Google

En mettant tout le poids d'une des plus grosses entreprises au monde derrière son chatbot, Gemini veut clairement devenir incontournable, et a les moyens de le faire. OpenAI a toutefois un allié de taille, du moins pour l'instant. Le Copilot de Microsoft est basé sur ChatGPT, et s'intègre dans Windows et dans le navigateur Edge. Cela permet à OpenAI d'atteindre plus d'utilisateurs qui ne visitent pas son chatbot. Néanmoins, ce partenariat semble temporaire, puisque Microsoft développe ses propres IA. En revanche, OpenAI a aussi lancé son propre navigateur, Atlas, même si son succès semble limité. Il n'est donc pas certain que cela suffise sur le long terme.
Source

Sur le même thème...

Gemini 3 : le coup d'éclat de Google de cette semaine cache aussi une très, très mauvaise nouvelle pour NVIDIA
Le mythe de la « pelle et de la pioche » vacille

On nous a assez répété la métaphore des chercheurs d'or : peu importe qui trouve la pépite, c'est le vendeur de pelles qui s'enrichit. Ici, le vendeur de pelles s'appelle NVIDIA, et jusqu'à hier, son monopole semblait aussi solide que du béton armé. Si vous vouliez entraîner une IA sérieuse, il fallait passer à la caisse chez Jensen Huang. Point final.

Sauf que voilà, Google vient de prouver qu'on peut très bien fabriquer sa propre pelle, creuser son propre trou, et trouver une pépite encore plus grosse que celle du voisin. Gemini 3 ne fait pas que rivaliser avec la concurrence ; il l'écrase gentiment sur les tests de raisonnement scientifique (91,9% au GPQA Diamond, excusez du peu). Le message envoyé au marché est limpide : avoir ses propres puces, ses fameux TPUs, n'est plus une lubie d'ingénieur fortuné, c'est une arme de guerre économique redoutable.

Quand David ne veut plus payer Goliath

Ne nous y trompons pas, ce n'est pas un simple détail d'intendance. C'est un signal fort envoyé à toute l'industrie. Si Google, qui dispose de ressources quasi illimitées, décide de se passer du fournisseur universel, que vont penser les autres ? Microsoft, OpenAI, Meta... tous s'activent déjà en coulisses pour développer leur propre matériel. Et ne parlons pas d'Apple qui développe déjà ses serveurs IA basés sur les NPU qu'on retrouve dans les SoC d'iPhone et Mac.

L'exploit de Gemini 3 valide brutalement leur stratégie : oui, il existe une vie, et même une vie très confortable, en dehors de l'écosystème NVIDIA. L'ironie de la situation est savoureuse. Pendant des années, on a cru que la puissance brute des GPUs commerciaux était l'unique voie du salut. Google nous démontre aujourd'hui qu'une architecture maîtrisée de bout en bout, du silicium jusqu'au logiciel, peut offrir des résultats supérieurs.

(...)

Pour nous, observateurs et passionnés, c'est le début d'une séquence fascinante. La course à l'IA ne se joue plus seulement sur la qualité des réponses du chatbot, mais sur la capacité à s'affranchir des péages technologiques. Google a ouvert la brèche, et on parie que d'autres vont s'y engouffrer avec gourmandise. NVIDIA va devoir innover, et vite, car son fossé défensif vient de se faire franchir par une armée de TPUs bien décidés à en découdre.
Source
Répondre

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 0 invité